Entre Brumes d'Alidhan...
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 Confusion sentimentale

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Niniel
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MessageSujet: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 14:59

Speaker Trapp.


Flambants neufs, je venais de passer un temps fou à me reluquer le portrait dans le miroir, à faire le fier dans mon bel accoutrement estampillé « brute épaisse ».
On fait la moue par ci, le canard par là, on tire sur la ride du front pour donner un air pas sympa, et on rentre le ventre pour faire « celui qu’en a pas »…

« t’es beau comme un camion, Trapp »

La pensée furtive vagabonde ailleurs, moi je suis prêt pour affronter les sapins verts, ces foutus Cartellois qui se mêlent au paysage comme la poule dans le poulailler.
Sont rusées…
Et moi, j’ai des gros biceps.
Enfin, je fais semblant que j’ai pas la trouille.
Faut faire bonne figure sur le champ de bataille, et ce soir ça va dérouiller.

Je rase les bois, je me fonds dans la monotonie d’un soir ordinaire, j’emprunte les chemins de traverses, les travioles comme disent certains.
Je ruse un peu, j’ouvre l’œil, je fouine, je scrute les moindres recoins à la recherche des Cartellois, et si c’est du Royaliste ce sera tant mieux, ou tant pis. Jamais aimé le rouge.
Cocasse pour un guerrier qui tranche et éventre.

L’armure un peu douloureuse, fatigué de porter cette épée trop lourde ce soir, je me planque derrière un fourré.
C’est là que je l’ai vu pour la première fois, près de ce lac.
Un moment, le tout premier instant où je l’ai aperçu. Le genre de moment qu’on ne peux plus oublier. Il reste gravé comme le pain croustillant laisse ce goût inexplicable sur le palais.

Elle ne se méfiait pas, d’ailleurs elle avait l’air de se fiche des combats.
Je me suis allongé sur le ventre pour mieux la regarder, étrangement attiré par le spectacle qu’elle m’offrait sans s’en rendre compte.
Sans faire le moindre bruit, trop avide de la voir encore, je me suis hissé jusqu’au bord de cette falaise surplombant le lac.
Je suis resté un moment, un long moment à la regarder nager et elle roulait dans l’eau, s’ébattait comme le nourrisson qui babille, heureux d’être naît.

Elle était belle…
Dieu qu’elle est belle encore aujourd’hui, quand je regarde ses yeux, son regard qui ne m’a plus jamais quitté.

L’armure trop encombrante, l’esprit trop occupé, envoûté, je ne me souviens plus très bien, mais je crois que je me suis penché un peu trop.
Ensuite, la dégringolade, la chute inévitable, le ridicule en fin de course.
J’ai atterri dans l’eau, trempé jusqu’aux os, et je crois que je l’ai entendu rire.
Moi j’étais sonné, toujours émerveillé…


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Niniel
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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:00

Le soleil s'était couché, la lune brillait à sa place, se réflétant sur ma robe blanche et vaporeuse, j'étais nimbée d'une lumière douce, baignée de lune, brillante comme une étoile. Mes cheveux noirs tranchant avec ma peau si pâle et ma robe lumineuse. Quiconque me croisait aurait pu croire à une apparition.

Ce soir là, je me promenais, loin de la guerre et des ennuis qu'elle apportait. Mes pieds nus glissant avec douceur et volupté sur l'herbe humide, mon corps les suivant avec tant de grâce et d'élégance.

On entendait au loin le son des épées qui s'entre-choquaient.
Mais seul dans la clairière raisonnait le bruit du frottement des perles constituants ma robe contre le sol, comme un chant de goutellettes aux timbres clairs et mélodieux ressemblant à celui de la pluie.

Je m'approchait du lac qui scintillait de milles feux sous les étoiles.
J'ôtai délicatement ma robe, le grésillement des perles se faisant maintenant entendre contre ma peau. Je la suspendit à une branche puis je pénétra dans l'eau, créant des ondes qui pertubaient le reflet étoilé.
Je nageais nue dans le lac.
L'eau créait un délicieux voile frais qui carressait ma peau. Ce bain était divin.
Rares étaient les nuits si belles, où le ciel était si dégagé, où des lieux de calme et de paix existaient encore.
Une telle sérénité régnait dans cette clairière, qui aurait pu croire à ce moment là qu'en moins d'une seconde tout ceci serait brisé ?

Et pourtant les faits étaient là.
Un bruit soudain.
Un cri grave de peur.
Un autre cri, mais bien plus aigû, de stupeur.
Une rencontre subite avec l'eau.
Et enfin des rires.
Oh oui des rires, des rires venant d'une même bouche, des rires si beaux, si purs, si insouciants.

Comment donc ? Un homme se cachait dans les buissons pour m'observer !
L'aurais-je hypnotisé au point qu'il en perde l'équilibre ?

Etait-ce un pervers du coin ? un fou ? un adolescent boutonneux travaillé par ses hormones ? Un guerrier perdu ? Un vaincu battant retraite ?

Quoiqu'il en soit j'en ris comme jamais avant je n'avais pu rire. Je riais avec tant d'insouciance que cela aurait pu paraître comme de la provocation, de la moquerie. Si bien que le pervers ou le fou m'auraient déjà fait de nombreux tords.

Etais-je tombé sur le guerrier perdu ?

Il y avait fort à parier là-dessus : L'homme était bien enmailloté dans une belle armure toute neuve.
Il avait l'air ailleur, rêveur, un sourire mièvre se dessinait sur ses lèvres, il n'avait pas fait le moindre geste depuis sa chute.

Toujours dans l'eau, à quelques mètres de lui et rigolant toujours, je lui lança d'une voix chantante :

Vous devriez sortir, sortir de l'eau, ça va rouillé. Votre belle armure va rouillée.

J'esquissa un dernier sourire charmeur avant de nager vers l'autre rive, près de là où se trouvait ma robe.


Dernière édition par le Mer 2 Jan - 15:03, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:01

Speaker Trapp


Elle rit et moi je barbotte, ridicule et empêtré dans une scène que je n’aurais pu imaginer si peu de temps auparavant, si peu de temps pourtant et déjà son rire… ce rire qui résonne et m’emporte dans sa danse espiègle, et m’enlace et m’enrobe de ses feux, de ses charmes.
Elle rit et je m’en trouve bête, mais je ris et me surprends à aimer rire de son rire.

Elle me tourne le dos, nage et de volutes s’agrippe à l’autre rive, s’éloigne et j’entends ses mots résonner encore, alléger mon ridicule et son sourire qui se rive au mien. J’ai l’air moins bête tout à coup, malgré la vase qui flatte mes cuisses et embourbe mes bottes, cette eau qui alourdie mon armure, c’est sur, ça va rouiller.
Je lève les bras et frappe la surface du lac, un geste sans but, désuet, un air de faire semblant que l’eau n’est pas l’ennemi du fer et de ses mailles.
L’eau éclabousse et je me relève péniblement, malhabile, gauche pour son sourire.

Les bottes remplies d’eau, je recule, un pas, le suivant n’arrivera pas. Mes bottes restent enfoncées dans la boue et je m’écroule sur le dos dans un fracas de bulles et de boue, cette foutue vase qui s’est décidée à me rendre le moment encore plus difficile.
Je peste et recrache l’eau, la vase, la boue.
Je suis sale et mouillé, trempé et l’armure pèse trop, beaucoup trop.
Et pourtant, je me sens léger.

Je me redresse et détache mon armure devenue camisole et pourfendeuse des instants qu’on n’ose rêver, un peu seulement, modestement par égarement.
J’ôte mes bottes et rends à César ce qui est à César, l’eau et la boue qui se mêlent et auréolent la surface du lac d’une brume sombre.
Au fond, je ris.
Il y avait si longtemps.

Je jète armure et bottes sur le sec, le sol de galets et d’herbe fraîche.
Cette fois, je ne tomberai pas.
Désarmé, je marche et fends la surface de l’eau, céleste.
Je rejoins le calme sec, je me secoue sauvage et par habitude. Ma chevelure coule sur mes épaules, goutte et s’écoule l’eau du lac, laissant perler quelques reliquats de ses taquineries au coin de ma lèvre. Une goutte, fine et rondelette, un peu timide et qui n’ose suivre sa chute vers le sol.

Je reste là, les bras ballants, ne sachant que faire par idiotie ou par embarras, quelle importance, son sourire enjôle le mien et grave son sceau définitif sur mes lèvres.
Je t’attends, belle inconnue, mais ne comptes pas sur moi pour tenter une fois encore les plaisanteries de ce lac qui n’a pas l’air de beaucoup m’apprécier.

Et si ça continue, je vais chopper la crève.

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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:02

Je sors de l'eau à l'ombre des arbres.
Peut-être arrive-t-il à me voir de là où il est ? Mais peu importe, je ne connais pas la pudeur.

J'entend son corps qui tombe comme une masse dans l'eau.
Je détourne mon regard vers lui, il s'est effondré, sans doute emporté par le poids du métal. L'eau gicle autour de lui, créant une pluie de diamants sur le lac avant de le rejoindre.
Je sens le battement de mon coeur raisonné dans ma cage thoracique, l'inconnu ne se relève pas, je ne ris plus. Le temps de me retourner complètement, il avait enfin bougé. Un soupir de soulagement sortit de mes entrailles.

Fermant les yeux un instant, je chasse cet étrange sentiment. Pourquoi avoir ressenti de l'inquiétude pour cet homme que je ne n'avais jamais vu, dont je ne savais rien ?

Un nouveau fracas retentit dans l'obscurité, pas besoin de me retourner pour comprendre que ce bruit est celui du métal qui rencontre les galets.
J'attrape ma robe pour la revêtir, les perles glissant à nouveau le long de ma peau humide.

Debout au bord du lac, au contact des galets froids, il se tient face à moi. Seule la surface plane et calme du lac nous sépare. Il me regarde et je lui souris. Je constate que sous l'armure se cache un homme jeune et bien bâtit

Il ne bougera pas, j'en suis certaine. Je n'ai pas encore bien vu son visage. Serait-ce la curiosité qui me pousse ? Ou bien une force tout autre et que je ne comprend pas ?

Quoiqu'il en soit je me décide à bouger, le lac n'est pas grand et en faire le tour ne sera pas long.
Je marche sur les galets, parfois dans l'eau, le tintement des perles reprenant sa douce musique.

Il est là, devant moi, il n'a toujours pas bougé. Plus je me rapproche et plus je sens mon coeur raisonné entre mes côtes, à tel point que j'en éprouve une douleur.
Je reste droite, impassible, je ne fléchis pas. Ainsi m'avait-on élevée à ne jamais montrer mes faiblesses.

Je suis maintenant juste devant lui, il est un peu plus grand que moi.
Je tend un bras pour dégager une mèche qui cache son visage, une goutte qui perlait à la pointe de ses cheveux glisse le long de ma main.
Il a un visage dur, les traits endurcis, mais si beaux.
Ma main glisse le long de sa joue, puis sur ses douces lèvres avant de retourner à sa place, le long de mon corps.
Je le regarde intensément, son regard d'un bleu profond me laisse croire qu'il arrive à lire en moi.
Mes yeux verts toujours fixé sur les siens, je n'ose ouvrir la bouche pour lui demander ce que j'aimerais tant savoir.

Qui est-il ?
Que fait-il ici ?
Que me veut-il ?

Non, cette dernière question ne m'avait pas traversé l'esprit à ce moment là : j'étais totallement désarmée, d'une innoncence presque provocatrice... Et dans un contexte de guerre en plus... et pourtant jamais je n'avais pensé au fait qu'il aurait pu me faire du mal.
Quelle folie m'était passée par la tête ?
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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:04

Speaker Trapp


La lune illumine sa silhouette, la grâce, elle est fine et sensuelle, légère comme la plume de neige.
Je chasse un intrus, un insecte de nuit qui jalouse la seule chose que je vois, sa silhouette qui s’approche, se rapproche un peu plus à chacun de ses pas et mon cœur s’emballe, palpite et bat trop fort, une chamade, une danse claquette au sein de la poitrine plus forte que les instants de guerre, ceux qui précédent un combat et enivrent ces instants terribles.

Elle est là maintenant.
Devant moi, elle se tient et fixe mon regard.
Je voudrais le reprendre, baisser le regard, fermer les paupières et imaginer que tout cela n’existe pas, que le mensonge trompe mon esprit.
Mais elle est là.
Se tient debout et pose sa main sur ma joue, mes lèvres.
Et cette mèche qu’elle vole à mon front.
Je voudrais reculer, faire ce pas en arrière, définitif.
Lui tourner le dos et fuir, m’en aller sans jamais me retourner.
Fuir l’ennemi..
La fuir.
Elle, Cartelloise.
Moi, l’Exilée.
Capulet et Montaigu.
Ennemis par le sang ou les idées.
Quelle absurdité !

Je regarde ses yeux qui ne me quittent pas, ses yeux que j’aime et qui me regardent, et que j’aime qu’ils me regardent, et je sens la colère, la haine viscérale monter et s’enliser dans mon esprit. Je crois divaguer, je ne la connais pas, et pourtant déjà, je sais.. Je sais qu’elle tient entre ses mains les clés d’un cœur, celui de son ennemi.
Je devrais brandir mon épée, lever le bras au-dessus de sa tête, de son visage d’ange et frapper. De toute mes forces frapper et frapper encore.
Lui briser la nuque
Refermer ses yeux qui me regardent et m’empêchent.
Lui ôter la vie et partir avec la fierté d’un ennemi en moins.
Le sang couvrant la lame de cette épée meurtrière.
Le sang chaud, épais de l’ennemi en moins.

Je saisie l’épée sur laquelle son sang versera
Mon bras se lève
La lame reflète un éclat dans son regard qui n’a pas peur.

« Pourquoi n’as-tu pas peur !
Tu devrais fuir ! »

Mon autre main vient renforcer ma prise, serre la garde sous la lame qui reflète un éclat dans son regard, ce regard qui ne me quitte plus, ce regard que je ne peux plus quitter, ce regard qui me désarme…

L’épée bascule entre mes mains, mes bras s’effondrent, et sa lame cogne le sol.
Je glisse à genoux, devant elle, à ses pieds.
L’épée tombe.
Bruit de fer et de sang des autres.
Je reste là, agenouillé devant-elle qui m’a désarmé.
Le visage perdu dans les galets, les yeux libres de ne plus la voir.
Je ferme les yeux, et c’est elle que je vois encore.

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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:04

Un silence quasi angoissant nous entoure.
Je le fixe toujours, son regard est envoûtant. Le mien l'est certainement encore plus.
Son visage aux traits si régulier est si plaisant à admirer.

Mais peu à peu l'expression qui y est inscrite par l'association de tous ses muscles se remanit, comme une tête d'argile qu'on aurait remodelé sans en changer l'essence.
Je sens, je vois la colère monter dans son regard, sur son front, le long de ses joues. Chaque ride, chaque muscle le trahit, ses tempes palpitent de rage.
Et je reste impassible.

C'est à ce moment que je compris qu'il y avait devant moi un monarchiste et non un cartelois. Qu'il suive Kaldrass ou Galoregor, peu m'importe.

Pendant un instant, j'éprouve quelques regrets... si seulement j'avais pris ma baguette, j'aurais pu faire : de lui un vulgaire tas de cendres ou mon esclave, ou bien rien qu'un sort mal maitrisé mais qui m'aurais permis de fuir.
Mais j'oublis vite... A quoi bon avoir des regrets ? Il est trop tard.

Il lève son épée et je ne bouge pas d'un cil.
Je n'ai pas peur, mon regard ne cèdera pas, je ne l'emplorerais pas. Je n'ai pas peur de la mort.
Je veux que s'il me tue mon visage soit à jamais gravé dans ses yeux, que mon regard le hante jusqu'à la fin de ses jours, et même peut-être qu'il l'aide à se rapprocher de cette fin...

Et ainsi, semblerait-il, ma fin à moi a-t-elle sonné. Après un si beau moment, un instant de joie et d'allégresse avec un inconnu qui m'aura finallement achevé sans la moindre pitié.
Je suis prète à mourir et mes yeux ne le lâcheront pas un seul instant.

Pourtant la sentence tarde à venir, je ne sens ni le contact froid du métal, ni la vie me quitter. Ce bel et dur inconnu devant moi paraît hésiter : Il prend maintenant son épée à deux mains.
Mais celles-ci tremblent, il me regarde toujours avec cette lueur d'agacement, et pour parfaire sa contrariété je n'ai toujours pas bougé. Je n'ai pas vascillé pour tenter d'esquiver à la menace de son épée, ce serait lâche et inutile. Je n'ai pas non plus détourné mon regard, ni même cillé.

« Pourquoi n’as-tu pas peur !
Tu devrais fuir ! »


Sa voix belle et grave me transperce et raisonne en moi, provoquant une douleur insupportable, en un instant je lui avais accordé toute ma confiance, en aussi peu de temps il l'avait reprise pour lui, comme un gamin trop gâté et égoïste refusant de prêter sa poupée...
Je ne répond pas, pourquoi perdre du temps avec de tels futilités dans un instant pareil ?
Et puis l'impenssable se produit...
Le silence qui nous entoure est brisé par le choc de la lame sur les galets.
Il s'éffondre devant moi, à mes pieds.
Attitude suppliante, volonté d'être pardonné de l'impardonnable ?

J'esquisse une faible réponse à sa première question :

« Parce que je ne crains pas la mort ! »

Je recule de quelques pas, dégoûtée par son geste mais aussi par sa lâcheté. Presque offencée.

« Pourquoi ne pas avoir fait ce que ton Roy attend de toi ? »
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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:06

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Il ne bouge pas. Il ne répond pas.
Toujours prostré, son regard fixé sur les galets, plongé dans ses pensées, ses cheveux dégoulinants sur ses joues et empèchants de distinguer son expression faciale. Il semble incapable de faire le moindre geste contre moi alors...

Doucement j'avance vers lui à nouveau, le clapotement des perles suivant mes pas. Prendre son épée, la jeter au loin... pour me protéger, pour ne pas que cela se reproduise, voilà l'idée.
Je le contourne en passant à sa droite, suffisament loin pour ne pas le toucher, ni même le frôler, suffisament près pour qu'il sente ma présence.

(0.28)
J'avance en fixant sa chevelure couleur jais, je suis maintenant dans son dos, debout à côté de la lame qui me rend mon regard, mais il y a quelque chose d'étrange dans ce reflet. Je la fixe quelques secondes, puis mon regard s'en détache, attirer par autres choses...

(0.48)
Ses cheveux noirs ont l'air si doux, si soyeux, j'ai envie subitement de passer la main dedans... Ils tombent sur sa nuque, sa nuque si forte, si virile, sa nuque, sa nuque, sa nuque, sa nuque, sa nuque, sa nuque, sa nuque. . . L'épée !

(1.04)
Je me baisse et saisis l'épée, sa lame qui me regardent, ses yeux dedans, seraient-ce les miens ? les siens ? A qui sont-ils ?
L'épée est dans ma main droite, je resserre mon étreinte, mon bras toujours le long du corps, mes yeux baissés vers sa lame éclatante. Des voix, des cris aigus semblent gémir, sortir d'elle.
J'ai envie de lui assener un coup violent, de le frapper avec, de le tuer, de lui briser la nuque, cette nuque... et cette rage que je ressens...

Je la balance au milieu du lac, oui la lame, et ma rage aussi.
Cette nuque...
(1.51)
Je glisse mes doigts entre ses cheveux, je leur donne un ordre nouveau, déplace des mèches. Ils sont soyeux comme je l'imaginais, fin, propre. Je les regarde avec douceur, avec un air maternel. Ma main continue son chemin jusqu'à sa nuque, entre en contact avec sa douce peau, la caresse.

Et soudain je reprend ma main à moi, comme une prise de conscience que mes muscles ont suivis ma pensée.
L'épée a ricoché sur l'eau sombre et a coulé en son milieu.
Maudite épée...

Je pose mon regard une dernière fois sur le pauvre homme, il n'a toujours pas esquissé le moindre mouvement.
Et enfin je me détourne, j'amorce mon retour en me dirigeant vers un petit chemin dans les arbres.

Mes pensées vagabondes : Que vais-je faire en rentrant ? Lire ? Donner du boulot à Pépé ? Baratinner Nektar ? Vider les réserves de la taverne ? Couper les moustaches de Rono ? hum... voilà qui est bien vile.

Mais quelque soit ma pensée du moment, son regard bleu vient s'y superposer, il est ancré définitivement dans mon esprit.


Dernière édition par Niniel le Dim 11 Jan - 17:08, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:07

Speaker Trapp

Musique

J’entends tes mots, ils sont injustes.
Injuste comme le sourire d’un assassin qui ravale son rire gras
Un cadavre de plus, une encoche invisible ajoutée sur le manche d’une épée, un compte idiot.
Injuste comme l’enfant qui plie sous les coups
Trop de coups qui le font tomber et hurler sa peine dans le silence des mots ravalés.
Injuste comme celui qui referme sa braguette sur son ventre dégoulinant, se détourne de la femme et puis s'en va.
Elle... Elle, qui tremble et tire le tissu de sa robe déchirée sur ses cuisses volées.
Injuste comme les cris de cette femme qui perd son homme, celui qui lui a donné ces deux beaux enfants
La fierté de cette mère quand elle les regarde, et qui pleure maintenant, devant le spectacle amer.
La maladie qui emporte son dernier souffle, un râle qu’elle entendra le soir longtemps, quand la nuit ne retiendra plus ses larmes.
Injuste comme l’est la guerre et les sangs versés
Les sangs de ceux convaincus d’avoir raison sur la raison des autres.
La raison du plus fort, il l’emporte avec eux dans le fond d’une fausse commune.

Si la raison dit d’obéir aveuglément et de frapper, tuer, meurtre après meurtre, obéir et croire en la raison d’un autre, imposée par ces rois assis sur des trônes d’égotisme, ou ce roi que je sers et qui n’assoie son trône que sur un royaume de paille, le souvenir de ce qu’il fut.
Château de sable et vent d’augure se chargeront d’en éroder les fondations.

Il vaut bien mieux ne jamais remettre en question la raison imposée, c’est si facile ainsi.

Je la vois, j’entends ses mots de colère et de peine mal dissimulée.

Tu as raison persifleuse, jète mon épée. Elle ne possédait que le sens que je lui accordais, et ce soir plus rien n’a de sens. Alors, jète cet instrument sans fondation, et que personne ne puisse plus jamais en saisir la garde et brandir à nouveau son tranchant.
Elle rouillera au fond du lac, ses eaux nettoieront sa lame de mes fautes.
Ce soir, le temps des guerres est obsolète.
Ce soir, c’est ta main sur ma peau qui gomme les traces du sangs des autres.

Mais tu t’en vas déjà.
Tu entends la raison des convaincus, ceux qui parlent trop au nom des autres.
Mimes factices des royaumes de paille.

Je me relève, et cours vers toi.
Enlace ton visage entre mes mains qui tremblent
Caresse ton regard avec mes yeux sans la raison des autres pour te juger et te condamner.

Ce soir, je suis hérétique !

Et toi, l’instrument d’un péché déjà jugé.
Demain, tu seras brûlée sur les bûchers de leur bon sens, celui des braves gens qui croient avoir la raison, celle qui ne nous rattrapera pas ce soir.

Sorcière ! Vont-ils hurler.

La carriole des mécènes passera et on nous jettera la pierre.

Mais demain sera ce qu’il sera.
Ce soir, la nuit répand ses couleurs sans nuance, le vert se mêle au bleu pour se noyer dans les eaux du lac.
Ce soir, tu es la reine et je suis roi d’un royaume sans couleur ni drapeau.
Ce soir, je t’enlève.

Prends ma main et guide nos pas.
La nuit sera longue.

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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:08

[URL=http://www.radioblogclub.fr/open/147328/adagio_for_strings/Adagio For Strings]Musique[/URL]
Musique (youtube)

Il l'a fait, il a fait ce qu'au plus profond de moi j'espérais tant. M'arrêter dans mon élan, stopper ma marche, altérer ma respiration, faire s'accélérer mon coeur, voler mes pensées...

Ce visage qui ne me quitte plus se retrouve à nouveau devant moi.
Mon guerrier déchu, mon soldat sans patrie, sans foi, ni loi.
Cette nuit, je serais ta patrie. Cette nuit, seul toi compte.
Peu importe demain.
Vivre dans le présent.
Le présent ce sont tes mains qui enlacent mon visage.
On est si bien dedans.

Je penche ma tête contre l'une d'elles, les yeux fermés, j'embrasse sa paume.
Ma main vient se poser sur la sienne.
Je pourrais dormir là, dans la creu de sa main, avec cette sensation de sureté qu'elle procure.
Et quand bien même cela ne serait qu'une impression, mourir dans sa main serait le meilleur endroit pour mourir.
De longues minutes s'écoulent sans que nous bougions, sans que nous parlions, un sourire bienveillant sur mes lèvres, son regard fou posé sur moi. Les mots sont inutiles, c'est un de ces instants qui se passe de paroles.

Tu es là et c'est tout ce que j'ai besoin de savoir.
Peu m'importe ton nom, peu m'importe ton passé, peu m'importe tout ce que je pourrais savoir sur ta vie. Je n'ai pas besoin de sobriquets pour savoir qui tu es et je n'ai pas besoin de poser de questions pour te connaître, toi.

Je rouvre les yeux, écarte les lèvres pour sourir encore plus grand et resserre l'étreinte de ma main sur la tienne.

Ce soir je t'enlève.
Tiens bien ma main et suis mes pas.
La nuit sera longue.




Je tiens fermement sa main que j'écarte de mon visage, un dernier sourire et je m'engouffre dans la forêt, lui derrière moi, obligé de me suivre.

Je cours entre les arbres comme si ma vie en dépendait. Je zigzague entre les troncs, saute par dessus les racines, marche dans les flaques et éclabousse les touffes de mousses, l'éternel cliquetis des perles me suivant.

Je suis lancée dans une course effreinée dont seule moi connais la destination. Et depuis son début je ris, je ris des courbes dangereuses que je prend dans les arbres, je ris des formes qui se dessinent dans les branchages, je ris des oiseaux qui s'envolent dans les feuillages, je ris de mes pieds qui atterrissent dans l'eau, je ris d'arroser de pluies et de boues mon guerrier qui me suit sans broncher dans cette course folle, je ris parce que je suis heureuse.

Il doit se dire que je suis folle, de courir à cette vitesse aussi longtemps, de monter des pentes trop raides, mais je ne sens plus la douleur, il doit penser que je vais nous perdre, alors il aurait bien tord.

Nous avançons dans la nuit et la forêt nous montre son bout, enfin. Nous nous arrêtons à l'orée du bois et je lâche sa main. Nous sommes devant des champs d'herbes abîmées par le soleil, l'herbe est jaune et paraît presque blanche à la lueur de la lune.
Je cours et je monte encore plus haut sur la colline. Je me retourne vers lui, toujours souriante, il n'avait pas encore bougé.
Le vent souffle fort sur le plateau, il emporte les pans de ma robe avec lui, mes cheveux aussi. Il fait vibrer les perles qui la composent, fait chanter les arbres un peu plus bas et pousse des cris au loin, des cris aigûs comme des râles plaintifs de femmes.
Mon guerrier se décide enfin à me suivre d'un pas tranquil.

Je me détourne et continue mon chemin en courant sur le plateau jusqu'au bord d'une falaise abrupte.
La lune en face, le bruit du vent, la vue sur la vallée, les paysages, n'est-ce pas magnifique ?
Tout se mélange dans des tons bleutés, une oeuvre impressionniste se dessine devant nous.

Tu m'as rejoins, tu es venu à côté de moi comtempler à ton tour cette immensité.
Mon souffle, le râle du vent ce sont les seuls sons qui raisonnent dans l'obscurité, bientôt rejoins par ma voie...

« Ici sera notre royaume sans couleur, ni drapeau. Ici personne ne viendra nous déranger. »

Je loge ma main dans le creux de ta main. Tu souris en regardant l'horizon.

Serre moi dans tes bras et clame des poêmes, chante pour moi, récite des histoires, donne moi ta philosophie de la vie, je veux entendre ta voix...


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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:08

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Musique

Elle est légère comme la plume qu’emporte le vent, une espièglerie du temps, souffle angevin ou d’ailleurs, qu’importe ce qui est emporté, le temps se jouera de nous, tout à l’heure lorsque les premiers rayons du soleil chasseront la nuit et ses palmes songeuses.

Je regarde devant, par delà l’immensité se trouve sans doute un quelque part où les gens ne se regardent pas de biais, où l’on ne juge pas une personne par sa couleur ou sa foi.
Je veux le croire, oui je le veux.
Mais ici…
Ici, c’est l’épée qui tranche pour une couleur, un drapeau, un fanion.
L’épée qui éventre pour une union sacrilège, par la couleur, par la foi, au nom de ces différences absurdes.
Ici, c’est la guerre et son masque d’indifférence qui combat la différence, sa froideur qui avance et abat, un corps, une vie, si peu de chose et ainsi s’en va la vie.

Claques des talons soldat ! Et œuvres au nom d’idéaux idiots.
Rentres le ventre ! Gonfles la poitrine et marches au pas.
Gardes à vous, crétin d’ici et de la bas, plus loin !
Et vas… vas, et frappes ! Tues, étripes, éventres, découpes la chair et si tu fais bien ton travail...
Tu auras une médaille.

Et surtout… surtout ne réfléchis pas ! Ne remets pas en question l’ordre incontestable, petit guerrier apôtre des saints sacrements d’un tout puissant déchu ou établi.
Vas, mouton de panurge !
Vas…

Demain, tu reposeras près de ce lac, la poitrine maculée de sang, rouge comme celui d’un autre, rouge comme celui de tous.
Une même couleur cette fois, universelle.

Les yeux dans le vague, ces paroles d’un autre monde parcourent mes pensées…


Sang de tes pères, adultères, en émois
Attache ta terre, à la chair, de tes doigts
Sang de tes pères, adulaires, en émois
Arrache, ta terre, de la serre, du beau roi

Oh nuit, toi qui m’env’loppe, de ton étoffe en pluie d’argent
Oh nuit, toi qui m’emporte loin des cratères béants
Oh nuit, toi qui me rive sur une grève papier rubis
Oh nuit, toi qui me force à retenir ce dernier cri…


Je retiens ce cri, cette rage.
Plus tard…

La chaleur de ta main, la finesse de tes doigts qui s’emmêlent aux miens, ta main si fragile qui s’enfonce dans la mienne rugueuse, épaisse
La corne d’épée, la fragilité de ta peau. Pour un regard je briserais mes chaînes et cracherais le nom de cette foi aveugle par essence
Ce soir, tu m’as rendu la vue, toi, l’inconnue au perles qui tintent et envoûtent, taquine et Messaline.

Je rêve de ton pas, ta course effrénée légère entre ces arbres, ces racines qui auraient pu piéger et accrocher ma botte, me faire chuter, ridicule, et le moment serait changé. Sa figure n’aurait plus cette saveur subtile, ta robe ne serait pas emportée par ce vent tiède, ta main n’aurait pas agrippée la mienne et tes yeux qui me regardent…

M’aurais-tu regardée si le jeu avait pris ces racines, si mon allure de guerrier s’était changée en une scène pittoresque sortie d’une arlequinade ?
Et si mes couleurs avaient voilé ton regard qui me regarde et qui tente le mot « liberté »

Notre royaume…

Le vent qui soulève tes jupes ce soir et réveille les sens, demain il sera notre ennemi.
Il poussera les armées aux couleurs qui ne changent pas, ces couleurs que je déteste.
Et le vent sera de mauvais augure, traître et vicieux, il n’accompagnera pas ton joli sourire ni cette étincelle au coin de ton regard.
Il fermera la marche des troupes, le troupeau qui obéit et salue.
Et c’est l’odeur du sang qui coule des corps, des vies écoulées, écroulées et qui finiront sur ce champs de bataille, cette odeur âpre que le vent soufflera sur notre royaume.

Est-ce cela, demain…
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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:10

Musique
Musique(youtube)

La nuit, les couleurs qui se mélangent.
Le vent souffle, souffle et emporte nos cheveux, fait claquer les tissus.
Mais le vent tourne aussi...

Je repense à cette soirée, cette nuit déjà bien avancée.
Incertitude, angoisse, mon esprit a imperceptiblement changé de préoccupations.

Tout paraissait si beau, si magique, si féérique, forgé dans un monde parfait et utopique, un monde totallement inexistant, inconsistant. Cette utopie est aussi détestable que le monde réèl parce qu'elle m'a traversée l'esprit.
Quelle manie j'ai de toujours voir les choses si belles, la nature comme une merveille.
Où tout paraît si beau, mais si beau que de mon point de vue. C'est mon côté elfe qui me donne cette impression que moi-même et ce qui m'entoure sommes si gracieux, beaux, charmants, trop parfaits...
Et la réalité, une fois rejointe, est toujours plus douloureuse.

Etre forte, toujours forte, un idéal aussi, mais ce n'est que du paraître.
Et ce sont mes faiblesses qui me sautent aux yeux maintenant.
Le vent me les souffle au creu de mon oreille, il taquine mes yeux, joue avec mes cheveux et m'inspire un profond dégoût.
Cette innoncence écoeurante et presque mièvre qui s'empare encore et toujours de moi. Moi, ridicule petite fille riant de tout et de rien,
Simplement heureuse,
Gamine prétentieuse...

Le vent tourne et je reprend ma main, les serrants contre ma poitrine.
Cette guerre, je me suis toujours demandée ce que je faisais dedans, et pourtant, je continue de me battre, de suivre ce chef, de suivre ceux que j'aime.

Mais maintenant ça n'a plus aucun sens... Maintenant je... c'est lui.
Cette sensation étrange qui me parcours, fait vibrer mon coeur, crée une boule au creu de mon estomac.

Et je pense à demain, je pense aux batailles. Je ne devrais pas. Oh non, je ne devrais pas briser mes promesses de ne penser que dans le présent, mais je ne peux pas, je ne suis pas assez forte pour affronter le futur.
Quand le soleil fera réapparaitre les couleurs des blasons, fera à nouveau brillé le liquide écarlate sur les touffes d'herbes, nous rejoindrons chacun notre camp.
Et si demain, quand le vert et le bleu se mélangeront au rouge, on me l'enlevait, et si demain, il ne me restait que des images de cette nuit et que je devrais m'en contenter à jamais ?

Je ne veux pas être Camille, aux tragiques instants.
Je ne veux pas qu'il soit Curiace, amant d'un temps,
Assassiné par mes frères;
Pour une guerre... Dont je n'ai que faire.

Je voudrais fuir loin, très loin du glas des fers qui s'entrechoquent, fuir vers des terres qui n'existent que dans mon imagination, être digne de l'ingénue rêveuse que je suis.

Une boule se forme dans ma trachée, m'empèche de respirer.
Mes yeux s'humidifient, malgrés le vent qui les assèche, le liquide s'amoncelle au coin de mes yeux, et coule enfin le long de ma joue en même temps qu'un battement de paupière. Je ne retiens pas cette larme, je ne l'essuie pas non plus, espérant à moitié qu'il ne la remarque pas.

Pourtant c'est lui le responsable, torturant mon esprit, aggressant mon coeur.
Cette nuit aurait pu être ma dernière, mais au contraire, il a fallut qu'elle me donne une raison de me battre, mais pour d'autres idéaux. Je suis à toi depuis que cette épée a rejoint les eaux troubles du lac, qu'importe ce qu'il aurait pu se passer après, mon regard resterai inchangé. Tu n'es pas un arlequin, bête de foire, comique troupier, en permanence dans le ridicule, tu n'es pas non plus un odieu personnage, être abjecte et sans coeur. Tes pensées sont belles et puissantes et ton âme douce.
Je suis tout et son contraire, Je sais et je ne sais pas, je ressens et je ne ressens pas. Les doutes m'assaillent, frappent dans tous les recoins de mon esprit. La simplicité n'a pas sa place.
Rien n'est plus pareil depuis que je t'ai vu...










Musique[Cliquer sur la première piste]
Musique(youtube)
Mon coeur et mes poumons s'emballent en même temps que le dégoût et une profonde mélancolie.
Je sais ce que je ressens, mais je ne suis pas sûre de ce que tu ressens.
Tu es figé à mes côtés, le regard au loin, murmurant un chant...

Sang de tes pères, adultères, en émois
Attache ta terre, à la chair, de tes doigts
Sang de tes pères, adulaires, en émois
Arrache, ta terre, de la serre, du beau roi

Oh nuit, toi qui m’env’loppe, de ton étoffe en pluie d’argent
Oh nuit, toi qui m’emporte loin des cratères béants
Oh nuit, toi qui me rive sur une grève papier rubis
Oh nuit, toi qui me force à retenir ce dernier cri…


J'ai parfois l'impression que tu ressens la même chose, et pourtant je doute...
Tu m'aime ? Tu ne m'aime pas ? Je ne sais plus.
Ô Chevalier de mon coeur, guide moi, guide mes pas, montre moi le chemin, apaise mon âme, tue mes doutes, essuis mes larmes.

Ton impassibilité apparente me tue, je voudrais t'attraper, te secouer, te crier dessus, de réagir, de faire quelque chose, de m'emmener loin de tout ça... mais rien.
La gorge serrée, le coeur palpitant.
Les larmes coulent en silence et un profond dégoût qui ne me quitte pas, je me dégoute, tu me dégoute, la peinture expressioniste qui s'étale devant nous me dégoute, demain me dégoute. J'ai envie de vomir, de vomir le futur, de te vomir, de te sortir de mon esprit. Je ne le montre pas, je cache ce dégout autant que je le peux, je n'arrive seulement pas à empècher ma respiration de s'accélérer. Et les larmes de couler.

« Je le vois bien, ma soeur, vous n'aimâtes jamais,
Vous ne connaissez point, ni l'Amour, ni ses traits.
On peut lui résister quand il commence à naitre,
Mais non pas le bannir, quand il s'est rendu maître,
Et que l'aveu d'un père, engageant notre foi,
A fait de ce tyran un légitime Roi.
Il entre avec douceur mais il règne par force,
Et quand l'âme une fois a goûté son amorce,
Vouloir ne plus aimer c'est ce qu'elle ne peut,
Puisqu'elle ne peut plus vouloir que ce qu'il veut,
Ses chaînes sont pour nous aussi fortes que belles. »


Je murmure ces vers, comme je les murmurerais à tous ceux qui me blâmeraient de ma faiblesse et de ma traîtrise...
La fin peut-elle ne pas être tragique, ou me voilà coincée en héroïne désespérée au destin trop bien tracé ?


[Vers tirés de Horace de Corneille.]


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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:10

Speaker Trapp

Musique

Eloignes-toi de moi.
Fuis
Avant qu’il ne soit trop tard.

Au matin, le soleil rendra ses couleurs au blason que la nuit a teinté de ses vertus pastelles sans la moindre tache, sans le bleu qui colore le ciel quand l’injustice d’une réalité s’imposera en maître à penser.

Vas t-en !
Avant que la folie du jour s’empare de mon bras, que le soleil reflète le témoignage indigeste de ces couleurs absurdes sur la lame de mon épée, cette épée que je brandirais, cette épée que je devrais abattre sur toi.

Qui comprendrait…

Nous ne serons jamais du même camp, tes frères me chasseront quand je transpercerais le ventre des tiens, et si je refuse le combat, ce sont les miens qui me chasseront.

Que feras-tu quand le soleil aura brisé les rêves, quand les chaînes qui nous séparent brilleront au grand jour, ce jour oiseau de malheur. Le vautour dévorera les restes des souvenirs de cet instant égaré.

Demain, il faudra oublier, oublier ton regard, oublier ton sourire, oublier, tout oublier et continuer à faire semblant, regarder les autres et faire croire qu’aujourd’hui est comme hier, qu’hier rien n’est arrivé, qu’hier nous n’étions pas ici, que ta robe n’a pas tentée le vent, que tes perles n’ont pas tinté dans la nuit et ton regard… ton regard ne m’aura jamais appris que l’on peut braver ce qui est interdit, que l’on peut outrepasser les droits édictés par d’autres, ces penseurs au jugement si injuste.

Demain tu devras oublier qu’un guerrier sans ses couleurs n’est pas si différent des autres et que la nuit mêle les couleurs pour en faire des drapeaux sans haine ni querelle, que la nuit peut noyer les plus anciennes discordes et en faire des farandoles aux lumières éclatantes et qui marquent les chemins de paix, où l’amour y règne par défaut et que les rois n’ont plus que la couleur fade de ceux en fin de gloire, et que les reines devraient se taire !

Que la nuit peut bénir une union sans la bénédiction de ces ordures que nous servons, que la nuit a portée le reflet de mon âme si près de la tienne que j’ai oublié d’être ce guerrier qui tue sauvagement, parce que c’est comme ça, parce que les règles sont là, posées, scellées, si profondément encrées que nul n’osent remettre en ordre ce qui est injuste et que personne ne peut en changer les tenants, même si les aboutissant nous feront mentir demain, et que je devrais garder le sourire et faire semblant que tout va bien et oublier…

Oublier tes yeux, ton regard, tes lèvres qui n’attendent que les miennes pour les goûter et goûter la saveur de la différence que seule la nuit aura su gommer.
Oublier cette larme qui coule sur ta joue
La mienne aussi.

T’oublier.

Fuis…
Eloignes-toi…
Cours ! Et ne te retournes pas…
Surtout ne te retournes pas…

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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:11

Musique
Musique(youtube)

Je n'ose y croire et pourtant...
Toi qui soufflait à mon oreille des rêves, des désirs de liberté,
Toi qui osait défier des règles depuis trop longtemps établies.
Toi qui me disait injuste... injuste...

Te rend tu compte de ce que tu me demande ?
C'est à ton tour d'être injuste.

Tu es venue à moi, tu m'as transpercée le coeur, tu as bouleversé cette paisible nuit, tu as bouleversé tout mon être. Tu as pris mon coeur en ôtage comme jamais personne avant ne l'avait fait.
Et maintenant je devrais t'oublier ? Laisser cela derrière moi, faire semblant ?
Je ne peux pas, je ne veux pas jouer cette comédie ridicule.
Ô dieux, que tu es injuste ! Et que tes mots me blaissent et font couler mes larmes.
J'aggripe la toile de ta chemise, je la tiens fermement dans ma main, la tête dans ta poitrine.
Je doute, et tu ne m'apaise pas. Tu choisis la facilité, où est passé le fière chevalier ?
Même en cet instant tu ne me prend pas dans tes bras, ton regard au loin, tu n'ose même pas me regarder, lâche..

Lâche, tu sais que si tu pose tes yeux sur moi, tu ne resisteras pas.
Regarde moi... moi, blotie contre ta poitrine, les yeux rouges à force de pleurer.

J'essuis la larme sur ta joue, et tu ne bouge pas, déloyal.

Oui, je doutais, un instant de faiblesse et tu pointe une nouvelle épée dans mon coeur, peux-tu oublier le guerrier qui est en toi ?
Mais il y a quand même des choses dont je suis sûre :
Non, je ne fuirais pas, non, je ne te laisserais pas là, comme ça, même si demain me fait peur, je ne fuirais pas.
Je ne t'oublierais pas, c'est impossible.
Et je sais que ce n'est pas ce que tu désire.

Regarde mes yeux émeraudes, baisse ta garde, adoucis ton regard !
Quelles accusations tu m'envoies là !
Comme tes mots sont pénibles à entendre.
Venant de toi, serviteur d'un roi, monarchiste.
Toi qui disais ne plus croire en ces chefs, toi qui ne voulait plus obéir aux ordres, te voilà maintenant à dire que les règles sont inchangeables, immuables et que je ne t'apprendrais pas à braver l'interdit.
N'est ce pas déjà fait pourtant ?
La guerre ne s'arrête pas quand le soleil se cache.

Comme tu es injuste...
Moi aussi, je préfèrerais ne jamais t'avoir croisé, ne jamais être venu à ce lac ce soir.
Moi aussi, je préfèrerais que tu ne sois jamais tombé de la butte, tout serait si simple.
Moi aussi je préfèrerais t'oublier, te sortir de mon esprit, par la force s'il le faut.
Moi aussi, je préfèrerais suivre comme un mouton, ne pas me poser de questions, être un bon soldat.

Mais je ne peux pas, je ne peux pas t'oublier maintenant.
Ne me demande pas l'impossible.
Je n'ai jamais été un bon soldat, je ne le serais jamais.
Je ne sais pas d'où je viens, mais je sais que je ne suis pas d'ici.
La couleur de mon blason n'est que le fruit du hasard, d'un hasard dont je ne connais rien.
Cette guerre n'est rien pour moi.

Comme tu es injuste...
Tu veux croire que tu me tueras ? Où est passé la volonté qui dominait ton esprit il y a peu ?
Retrouve la.

Comme tu es injuste...
Pour la première fois je me sens chez moi quelque part, ici, avec toi.
Et il faudrait que je fuis cela ? Que j'oublis toutes ces émotions, toutes ces sensations, tous ces sentiments qui m'ont parcouru cette nuit ?
Comme tu es injuste...

Suis mes yeux, regarde moi, et jamais nous ne perdrons espoir, jamais nous ne lâcherons, jamais nous ne nous oublierons !
Retrouve la cette volonté !
Regarde moi...
Comment peux tu paraître si insensible ?
Ouvre moi ton coeur.
N'ais pas peur de toi même, mon regard a déjà eu raison de ton arme, il en aura raison une deuxième fois.
Tout soldat que tu es, jamais tu ne pourras lever la main sur moi, ai confiance.
Mais regarde moi, serre moi dans tes bras !
Regarde m...

J'explose en sanglots.
Je lâche mon regard et baisse la tête contre sa poitrine avant de m'effondrer à ses pieds.
Ma tête poser contre sa cuisse, mes mains tenants fermement son mollet.
Et le paysage devant moi, les premières lueurs du jour, la brume qui se lève dans la vallée.
Je récite ces vers, peut-être te feront-ils renoncer à cette idée démente, peut-être te redonneront-ils l'espoir ?

« On peut lui résister quand il commence à naitre,
Mais non pas le bannir, quand il s'est rendu maître,
Et que l'aveu d'un père, engageant notre foi,
A fait de ce tyran un légitime Roi.
Il entre avec douceur mais il règne par force,
Et quand l'âme une fois a goûté son amorce,
Vouloir ne plus aimer c'est ce qu'elle ne peut,
Puisqu'elle ne peut plus vouloir que ce qu'il veut,
Ses chaînes sont pour nous aussi fortes que belles. »



Ne comprend tu pas tout ce qu'ils signifient ?

Regarde moi !
Crois en moi !
Aime moi !


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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:11

Speaker Trapp


Et…
Et puis d’abord, ne me cries pas dessus !
Tu as failli m’ouvrir un tympan, et si moi, je me mettais à hurler ? Qu’en penseraient le hibou et la chouette ? On me traiterait d’usurpateur et puis, je ne me sens pas l’âme d’un piaf hurleur.

Relèves-toi, tout ceci est pathétique, digne d’un mauvais Molière.
Tu mérites mieux que la peine et les larmes.

Ici, tout le monde se fiche de tout le monde, alors ce ne sont pas quelques différences posées sur des parchemins imaginaires qui y changeront quelque chose.
Nous avons essayé, nous avons tenté de tenter un dieu ou un autre, ces dieux qui se croient tout puissant, et ils le sont, ici en tout cas. Difficile de les contredire. Difficile de se faire entendre quand l’écho ne frappe pas la bonne porte.

Relèves-toi et enchaînes ce qui doit être déchaîné, déchaînes ce qui doit être enchaîné.
Ne regardes plus de biais, mais de face.
Au lieu de tourner le dos, armes-toi des plus beaux sourires, ceux des belles journées sans nuages, et souries !
Et envoyons-nous en l’air.

Ici, les dieux sont aussi aveugle que la pipistrelle, leurs regards se détournent si la contrariété les dérange, et de toute évidence, elle les dérange souvent, la contrariété.

Le vert est le bleu ne connaissent pas la nuance, ils ne se mélangent pas.
En d’autres univers nous les mélangerions pour en faire des couleurs parfaites, mais ici, rien ne se mélange, les camps sont établis sans concession, les règles obéit sans la moindre interrogation.
Le mouton chante au pas du saint berger, et s’il leur dit de sauter dans le vide, près de ce plateau, et que le vide les entraîne dans une chute fatale, alors ils obéiront.
Parce que c’est ainsi, parce qu’on ne change pas l’ordre établi.

Je suis injuste ?
Oui, je le suis.
Parce que ce monde l’est
Parce que pas un seul choix n’offre un changement
Parce que les dieux sont aveugles
Et que la Cour des miracles, ils s’en foutent.

Toi et moi, nous appartenons à cette cour, sauf que le miracle dépend de dieux qui n’en font pas pour le mauvais apôtre. Ils les gardent en privilège pour d’autres, plus zélés ou généreux en compliments factices et dénués de sincérité.

Et cesses ces larmes.
Ils n’en méritent pas la douleur.

Tu vois au loin, par delà le soleil qui tend les bras et réveille les couleurs, il existe un monde où les couleurs ne comptent pas le même sens, où les couleurs restent celles des fleurs et des robes des filles en fleur et en sourire, où les couleurs n’ont pas de règle, pas de toile en forme d’étendard.
Par delà, les gouaches servent à décrire la vie avec ses peines, ses tourments, mais ses joies aussi. Les aquarelles sont aux couleurs des mélanges, des pigments que l’on mêle et qui en sortent grandies, confortées, aux saveurs épiques ou plus modestes, parfois ternes un peu, mais elles ne souffrent pas du sceau des rois et des détrousseurs de choix.

Chaque tableau peint, ravive un instant perdu, oublié ou égaré sur une étagère. Un morceau de mémoire que l’on couche sur une toile. Un petit bout de quelque chose, l’ordinaire d’un moment de vie, la tranche qu’on aurait pu oublier.

Un autre sera un visage, une scène de vie ordinaire si ordinaire qu’on aurait du passer à coté sans en voir tout l’intérêt, si le peintre talentueux n’avait pas décidé qu’il en serait autrement. Ce peintre plus têtu que l’ordinaire et qui couche les huiles sur sa toile, ses huiles aux pigments essentiels si différents, que le tableau devient magique et que ce qui était ordinaire et sans trait attrayant, devient alors lumière et sens, transcendance et essence des couleurs si habilement mêlées que d’une fresque ordinairement ennuyeuse, en sort un chef d’œuvre au vertu sympathique.
Privilège d’un peintre au talent sans conteste, que d’offrir au spectateur de sa toile, l’imprévisible spectacle d’une peinture réussi.

Mais ici, petite fille perdue, le peintre a si peu de talent que l’ordinaire prend la rehausse sur toute chose et qu’aucune peinture ne mérite d’être peinte.
Qu’aucune couleur ne mérite d’être soulignée sur une toile de jute.
Et tes larmes versées sont un honneur pour ces peintres sans talent.

Ici, le vert n’aura jamais le courage d’une feuille qui supporte les couleurs caprice de l’automne.
Le bleu ne regardera jamais la mer en face, il baissera le regard et s’inclinera devant ses lumières et les oripeaux resteront ternes et sans gloire.

Ici, tu es une Cartelloise et moi un guerrier Exilé, deux couleurs qui tentent en vain d’échapper au tableau imparfait, barbouillé par un peintre maladroit et sans cervelle. Sinon, il aurait permis dans sa signature, que l’impossible devienne ordinaire.

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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:12

Musique
Musique(youtube)

Le soleil m'offre ses premiers rayons. Ils viennent caresser ma peau, toucher mes yeux, apaiser mon coeur, sécher mes larmes.
Un dernier haut-le-coeur, un dernier soupir, et mes yeux sourirent à nouveau.

Extirpant toute pensée de mon esprit, je me sens bien dans cette douce châleur, sur ce lit d'herbes, baignée par la chaude couleur des rayons matinaux.
Les couches inférieurs de mon épiderme frissonnent, les couches supérieurs prennent la châleur envoyé par le soleil et je me sens bien.
La vue tintée de rose, d'orange, de jaune...
Les paupières fermées, je distingue encore la châleur de ces couleurs et elles m'emportent loin, très loin de tout ça.
A des milliers de kilomètres de mon corps, de ce que tu es, mais si près de ce que tu pourrais être, vers la liberté, là où tout est possible...
La lune avait caché ma vue, le soleil me la rendit.

Et pendant que je voyage dans ces endroits merveilleux, tu déblatère et je n'écoute pas, j'entend juste et je ne comprend pas. Ces mots paraissent venir des profondeurs de la terre.

Je crois que tu me relève.
Mais je suis ailleurs, visitant des terres lointaines, fuyant vers l'espace, admirant les galaxies et tout ce que mon imagination pourrait créer.

Je reviens un instant à moi.
Tu parle des Dieux, blasphème, et tu as bien raison.
Les Dieux ne nous écoutent pas, les Dieux n'ont que faire de nous, mais il faut insister, il faut continuer de leur demander, il faut y croire, toujours y croire, ne pas perdre espoir.

La vue tintée de rose, d'orange, de jaune...
Je repars, dans l'immensité intergalactique, dans les profondeurs de la Terre, au delà des limites du possible...
Quelques mots que je saisis... peinture... oeuvre... peintres sans talent...
Tes mots sont des goutellettes d'eau s'échappant d'une fontaine, ils retombent aléatoirement autour de moi, certains frappants mon oreille...
Tu te trompe tant, ce sont des fresques mouvantes qui se dessinent devant moi, un mélange somptueux de couleurs, une luminosité étonnante que même le meilleur des peintres ne pourrait représenter. Une scène si commune et qui paraît pourtant si sublime.
Peut-être n'est ce pas le peintre qui est mauvais, mais tout simplement ton esprit qui est trop etriqué, qui ne voit pas par-delà les nuages, qui manque d'imagination, qui ne distingue pas le chef-d'oeuvre qui se cache juste sous son nez.

Tout cela me fait sourire.

Regarde le soleil qui illumine l'herbe, les arbres, nos visages, leur donnant une teinte différente à chaque instant.
Regarde la brume dans la vallée qui monte jusqu'à nos pieds.
On dirait qu'un gigantique mouton s'est niché ici.
Elle ressemble à de la crème chantilly, légère et sucrée, on aurait envie de la manger cette brume, de plonger dedans.
Ecoute cette irrésistible envie de poser un pied dedans, de toucher à cette divine crème qui s'étend devans nous.
L'impossible et la raison nous disent qu'on ne peut pas voler.
Les règles sont formelles, c'est impossible.
Et ils ont bien raisons, on ne peut pas voler, mais qui parle de voler ?

Suis moi.
Envoyons nous en l'air !

Je saisis ta main et t'emporte à nouveau avec moi.
Tu avais dit que mes yeux ne t'apprendrais pas à défier les règles, alors regarde les bien.
Et je souris, un sourire moqueur. Tout est si pathétique, c'est vrai, mais tes mots le sont encore plus, ô guerrier rabat-joie.
Je me moque des Dieux et de ces règles, je n'obéis qu'à mes rêves.

J'avance sur la délicate mousse, un pied après l'autre, l'air frais caressant mes pieds, le soleil réchauffant mon buste et mon âme.
Je ne tombe pas, bien sur que je ne tombe pas.
Et je t'emporte avec moi.
La brume continue de monter, elle pousse sous nos pieds, envellope nos jambes.
Avançons vers le soleil, ou où tu veux.
C'est moi qui te suivrais cette fois.


Je te suivrais...
Encore un peu... Reste avec moi.
Touche mon visage...
Une étreinte sans espoir...
Une dernière fois au moins...
Je sais que tu finiras par partir, que les règles auront raison de toi...
Je te souffle ces quelques vers, debout dans la brume.
Qu'ils te rappellent que je suis le vent, que je suis la pluie, que je suis la brume... libre, sauvage, inconstante...


Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer


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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:13

Speaker Trapp


Je deviens funambule, j’avance un pas, je glisse sur un fil que j’ai tendu, je file sur son tranchant, mon corps dodeline.
Chute à droite ou chute à gauche ?
Je rétabli le fragile équilibre, je joue avec la gravité parfois ennemi, ami l’instant suivant.
Le fil tangue, mon corps suit son mouvement, je poursuis ce chemin de risques et sans choix.
Je pourrais faire demi-tour, et refaire le chemin inverse, mais le risque resterait le même, exactement le même, tout est dans l’équilibre, pas dans la distance, pas dans le choix du sens.
Au fond, tout cela n’a aucun sens.

Je saute de mon fil perché, et je m’allonge près d’elle, près de toi Niniel ennemie pour si peu.

L’herbe fraîche, sa peau tiède, ses perles qui roulent sur son ventre au rythme de sa respiration.
Le soleil brise l’uniforme, les couleurs s’avivent, et on s’en fout.

Je regarde ton regard qui s’envole, ailleurs, pays des rêves et des complaintes heureuses.
Les larmoiements seront laissés à d’autres, ceux qui prônent les couleurs comme excuse à prêcher la différence, ces esprits étroits pour qui la couleur justifie les moyens, ces cervelles amusantes et pourtant meurtrières qui lèveront leur troupe et les enverront au massacre, tuerie ordinaire dans un monde où l’on autorise l’assassinat au nom d’une couleur.
Condamné à mort pour un peu de vert, un zeste de bleu, une larme de rouge.

Tes yeux chassent les pensées aigres, l’amertume devient suave et délicate, fraîcheur du matin, un regard encore et je t’emporte dans mes rêves, ce pays où l’on oublie d’aller par manque d’imagination, ce pays qui accueillera nos différences, les couleurs laissées sur le pas d’une porte imaginaire, feutre sourire, errances et main dans la main, nous marcherons sur ce chemin sans croix, où les tombes n’accueillent pas les cadavres en couleurs, mais d’un geste, d’un trait de gomme les raisons prendront un sens sans l’arbitraire du choix des couleurs, et la mort sera un refuge digne et l’honneur y siègera en son fond.
Le trépas aura eu un sens véritable, une vocation idéale où les idéaux absurdes n’auront d’autre intérêt que celui de ne jamais avoir existé.

Prends ma main, je prends la tienne, et emportes-moi oui, rêvons à ce monde où le droit est une denrée sans miette.
Où les rires et les chants ne sont pas humiliés par la ridicule décision de dieux avides du temps lucratif.

Un geste, une main, un doigt qui dévoile ton regard d’une mèche perdue et la replace, à sa place, derrière le galbe de ton oreille.
Tu souries.
J’esquisse ce sourire, du bout du doigt, au bout de tes lèvres, tentation d’un baiser dans un rêve ou le droit est respectable, sans le devoir pour le gâcher.

Un geste, une main, un bras qui entoure ta taille, ton corps qui s’approche, se rapproche si près, trop près pour ce monde. Mais ici, maintenant, ce n’est pas leur monde, et le droit, je le prends, le droit d’entourer la finesse de ta taille et d’y poser la main sur ta hanche ferme et ronde.
Les perles s’entrechoquent entre mes doigts, je joue avec ce bracelet qui entoure ton bassin, suivant le contour du ventre et ce sourire dessiné sur le creux de tes reins.
Nos corps se rapprochent et s’épousent, tiédeur d’une étreinte au droit volé.
Baiser suave, sauvage et passionné par essence, le désir qui naît au creux des ventres.

Quant à la suite…


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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:14

Musique
Musique(youtube pas exactement identique...)
Musique(youtube 2)

Il existe des instants où le rêve outrepasse la vie, d'autres où tout se mélange, ou encore d'autres où la vie devient le rêve...
Tout est flou dans mon esprit, ce qui se passe, ce qui s'est passé ou non, je ne sais plus.
Je ne sens plus où je suis, mais j'y suis...
Senteur suave, châleur, douceur de ta peau, de ta main sur ma taille, fraîcheur de l'herbe ou du nuage de brume sous moi, extase des sens.
Ton visage, qu'il est beau, tes yeux, qu'ils me sourient, ton âme, qu'elle s'ouvre à moi !
Mon corps contre le tien dans cette nappe de brouillard qui monte.
Je m'enroule dedans comme dans un drap, un drap de sang rouge autour de deux amants assassinés, mais le sort en a voulu autrement.
Ta main qui m'enveloppe, la châleur de tes lèvres contre les miennes.
Un instant de tièdeur qu'on a si longtemps attendu cette nuit, ardemment désiré, désire refoulé maintes fois... jamais aurait pu être son qualificatif.
Instant irréèl, beauté insolente, charme divin...
Une envie de danser, de virevolter sur terre, dans l'eau et dans les airs.
Ce papillon bleu qui volette au-dessus de moi, il est la douceur, le merveilleux.
Il fait vibrer l'air de ses ailes près de ma peau, la caresse avec volupté, un vent frais qui glisse le long de mon épiderme, frissons qui me parcourent à son passage.
Ce papillon passe avec finesse, tact et douceur là où d'autres passeraient avec de grands sabots.
Je ne sens plus, je ressens, tous mes sens aux aguets et tout paraît plus fort.
Mon amour, la vie, l'espoir, toi...
Pensées fugaces, toujours optimistes.
Un bonheur absolu, moi contre ta peau velouté, tes larges épaules, ta poitrine rassurante.
Encore un baiser, pour la douceur de tes lèvres, se rapprocher de la beauté de ton âme.
Tu as volé mon coeur, définitivement maintenant, voyou que tu es...

Ô mon amour...

Je suis bercée par cette mélodie, sur l'herbe humide du matin, sous la châleur frissonante des premiers rayons solaires filtrés par la brume...
Cette musique qui décrit si bien l'instant passé, emporte avec elle mes sentiments, les dévoile à tous ceux qui l'entendent.
Mais ce n'est pas la seule, il y a tant d'autres... comme celle-là, ou celle-là...
Trop pour tous les citer, ces chants qui portent avec eux un cortège de sentiments, heureux ou douloureux...
Que j'aime ces musiques...
Ô mon Amour...


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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:14

Speaker Trapp

Musique

Un pas, un mot
Pourquoi pas un vers, un verbe, la conjugaison du tout, une phrase, l’envole de ton sourire entre les battements d’ailes d’un minuscule papillon bleu
Un effleurement, une goutte de rosée
Les sens s’éveillent et les frissons se croisent et se décroisent, froissent la commissure, embrasés par la morsure des doigts
Sur ta peau

Un peu plus loin
La mélodie s’évertue à encrer ton nom au creux de tes reins, et mes mains sur ta peau s’animent des pensées charnelles d’un instant donné
Un mot à mot sans bout de mot, jusqu’au bout d’un souffle, au bout des mots, à bout de souffle
Ton souffle sur ma joue, du bout des doigts
J’esquisse des dessins sans loi sur la douceur de ton ventre
Souple et ferme
D’un mot à l’autre je perds le fil de ton souffle qui brûle ma joue
Je parcours la couleur de ton ventre
Emporte toutes les mélodies au rendez-vous de tes hanches
Et perle un goutte de sueur sur l’aplomb de ton regard
Tisse la trame du voyage au bout des mots, au bord du calice d’une Alice croisée par hasard

Au bout du mont abrupte
Bascule et s’enfonce au fond du confins des frissons
Où brûlent les désirs inachevés et ici, sert enfin la foi d’un meilleur, plus que tout à l’heure, et pour l’instant ton souffle guide, apporte et emporte ma main animée d’une mélodie curieuse et habile
Tes jambes fébriles et certaines se resserrent
Emprisonnent la tentation d’écarter les pétales et de goûter la corolle
Au bout des doigts
Au bord du précipice
Un sourire avale la curiosité prisonnière de tes cuisses

Ton souffle sur ma joue
Un cri étouffé
Un regard qui s’envole
Tes lèvres qui volent
Un baiser
Fou

Et puis tes jambes se desserrent et libèrent une étreinte
Ma main recule
La rosée à fleur de doigt
Se pose sur ta hanche
Et d’un regard à l’autre
Ton corps brûlant appelle la brûlure
D’un autre
Et je fonds en toi
Enfoncé dans les délices d’un calice où les rêves ne se rêvent plus
Où la réalité retient le souffle avant la fin d’un tourment
Au creux de ton ventre
Où se rompent les effluves des sens
Entre tes reins
Ballet somptueux où s’emmêlent les mots étouffés
Et de vagues en vagues
D’un reflux au ressac
La lame emporte les fonds
Arrache l’ancre à l’encre des plumes d’une poésie éphémère
Au-delà d’une plainte
Là où coulent les larmes infidèles

Un dernier souffle
Un dernier cri
Une dernière larme

Tes yeux se ferment sur mon regard d’ailleurs
Et tu t’endors sur le crépuscule des désirs achevés.

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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:15

Musique
Musique(en remplacement)

Les feuilles caressent mes joues, et la lune illumine mes yeux.
Je suis postée sur une branche, en haut d'un arbre millénaire aux portes de ma cité et je regarde au loin.
Les feuilles qui se balancent, dansent et virevoltent en tombant autour de moi.

Confusion sentimentale A_00

« Confusion sentimentale Elfiq1dz0 »
(« Niniel Olórëa Anarórë , erëtyë sinomë ! »)

La voix chantonnante de ma Amillë me sort de mes pensées, et ses éternels inquiétudes commence à m'agacer.

« Confusion sentimentale Elfiq2bl0 »
(« Yé Amillë. »)
Le mensonge s'entend si bien dans mon ton, et pourtant elle ne rajoute rien, elle ne fera rien...

Je regarde dans les profondeurs de la forêt, imaginant le monde qui entoure notre cité et les merveilles qui s'y trouvent.
Un bruit de branche qui se casse attire mon attention, des oiseaux s'envolent en piaillant, des feuilles grincent.
Je serre mon collier d'une main, priant Ëarna, déesse de la nature.
Puis je regarde derrière moi, vers les arbres habités, là où se trouve Amillë, je ne la vois pas et poussée par la curiosité j'avance dans les arbres, je suis le bruit des craquements des feuilles au sol.
Ma robe verte, comme du velours, glisse sur les branches et flotte, légère, dans le vent qui s'infiltre dans les feuillages. Le soleil montre ses premiers rayons en même temps que j'avance. Mon collier qui représente un soleil dans une feuille prend la même couleur rose orangée que lui.

Je monte à la cime des arbres, j'admire ma cité qui est loin déjà.

Confusion sentimentale Lothlorien2rl1

Je ne me suis jamais autant éloignée, et pourtant l'angoisse ne me prend pas, la curiosité est plus forte.
Le bruit répété est de plus en plus proche, il avance lentement.
Enfin en bas des arbres, je distingue des formes, des êtres...
Je redescend jusqu'à pouvoir les distinguer nettement, cacher dans les arbres, hors de leur vue.
Il y a deux hommes, vêtu étrangement. Leurs habits sont mi-vert, mi-blanc, mi-argent, lourds, durs, ils ne flottent pas comme tous les tissus que j'ai pu voir.
Ils avancent en silence dans les bois, peu rassurés, scrutant en permanence les alentours, sur leur garde, ils se retournent vers moi parfois.
Simple coïncidence.

Je continue de les suivre, loin de tout ce que je connais, innocente ou inconsciente, vers là où me mènera le chemin, vers là où j'oublierais mon passé, la paix, l'insouciance, vers la guerre, vers là où les couleurs ont trop de sens, vers là où le vert choquera lorsque je serais à tes côtés mon bien-aimé...
J'avance et la cité disparaît, à jamais...

Je dors et je rêve.
Des vestiges du passé qui ressurgissent dans ma mémoire.
Une mosaïque qui commence à se reconstituer; morceau par morceau.
Je ne sais même pas comment j'ai perdu la mémoire, comment j'ai pu oublier cette cité, havre de paix, mausolée de la nature, belle et simple. Mais tout est encore flou, comme la tête de ma Amillë, ma mère... ma mère... que je découvre...
Je me croyais déjà très ingénue, semblerait-il que je le fus encore plus ?

Je suis blotis contre toi, endormis, nos jambes entremêlées, mes pieds qui cherchent un bout de tissu où se réfugier pour se réchauffer, tes bras qui m'entourent, ma tête sur ta poitrine, j'entend ton coeur battre.
Je suis si bien là, comme je fus si bien dans le creu des arbres millénaires...
Paix intérieur, douceur.

Pourvu que ce sommeil dur longtemps, infiniment.
Demain quand je me réveillerais, tu ne seras plus là j'en suis sûre, tu seras partis rejoindre ta couleur, les armées de ton Roy, me laissant seule ici.
J'espère de tout mon être, je souhaite que cela n'arrive pas, que je serais encore contre ta poitrine, dans la châleur de ton corps.
Mais je ne vois comment il pourrait en être autrement, tu as déjà fait ton choix, obéir à l'indifférence de tes dieux, te battre, suivre le troupeau de mouton...
Alors profitons de ce dernier instant où l'un contre l'autre, amants nous sommes encore, ennemis nous ne sommes plus...
Dormons et rêvons des terres de paix qui n'attendent que nous pour les découvrir...


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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:16

Speaker Trapp

Musique

Jamais nuit fut aussi longue et brève, béate par scansion, émouvante par générosité, précieuse par le souvenir qu’elle laisse, empreinte gravée au sceau des instants à garder soigneusement, enfouis dans un recoin de la mémoire, ces recoins que l’ont cajole et qu’on dépoussière quand l’oubli parfois, les ensevelisse sous les cendres du temps qui passe.

Mon cœur berce son visage, son souffle tiède caresse ma poitrine
Elle est belle endormie, belle avant de fermer les yeux, belle dans le souvenir qu’elle laisse.
Ses cheveux éparpillés, éventail de mèches rebelles et libres, libres…

Sa main posée sur mon bras, la finesse de ses doigts, fragiles
Je regarde sa forme, l’onctuosité du souvenir qu’elle a laissé sur ma peau
L’empreinte indélébile de cet égarement.
Je ferme les yeux un instant, court instant
Le temps d’un instant je vis auprès d’elle, à ses cotés, près de toi.
Je m’envole au pays des songes aux couleurs des jours heureux, et je vois, je vole et m’envole et il est là, ton fils, le mien. Il court et tombe, se relève têtu, peste et frappe avec ses petits poings le sol battu, de rage, et puis se redresse et se précipite vers toi, bondit dans tes bras, et pose son visage de rêve contre ton épaule.
Il a ton regard et ta sagesse, têtu comme toi.

Je voudrais te rejoindre mais l’image se brouille, son visage caléidoscope se déforme, ses traits s’embrouillent, ses cheveux légers s’embourbent dans le tourbillon d’une hypothèse achevée.
J’ouvre les yeux, et tout s’efface comme une page blanche d’un cahier de brouillon.
Dieux, qu’il est parfois difficile de vous suivre, que la gomme est cruelle et la règle injuste.
Je tourne la page et range le cahier d’écolier, époussète les restes de gomme qui traînent ça et là sur la couenne des désirs foutus.

Improbable, je rêve encore un peu, le soleil qui baigne mon visage, le tiens au regard encore endormi.
Paisible est le jour ignorant ses actes d’injustices, cruelle sera la nuit quand le souvenir de ces instants pourchassera mon sommeil jusqu’au plus tard de sa noirceur, au bout de ces rêves qui ne viennent plus.
Et je penserai à toi, au bout de ces nuits sans fins.

Sans faire le moindre bruit, je repousse ton visage, je couche ton corps sur le coté, sur ce coin d’herbe fraîche que la rosée n’a pas mouillé.
Ta chevelure coule entre mes doigts quand ils s’éloignent, un dernier cri qui s’accroche et agrippe ma main.
Je recule et me relève, emporte cette armure qui pèse soudain, trop lourd, beaucoup trop lourd, comme un châtiment grossier.
Je rajuste ce châtiment que je porterais au combat, tout à l’heure, contre les tiens, par la loi des dieux injustes et barbares, ceux qui n’ont pas levé leurs doigts divins pour gommer les couleurs…

Un pas en arrière, une pause suspendue au milieu des arbres, du temps où le temps s’arrête une dernière fois, ce dernier instant où je te regarde, allongée sur l’herbe, un sourire pourtant qui ravive encore une signature de cette nuit.
Et je me retourne, le temps reprend ses droits, comme les dieux imposent les leurs, pour disparaître dans la forêt.

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MessageSujet: Re: Confusion sentimentale   Confusion sentimentale Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:26

Musique (laissez défiler les musiques)

ou (youtube)
Musique
puis Musique

Je me réveille, allonger sur l'herbe, juste l'herbe autour de moi, le vent, juste le vent sur ma peau et faiblement, le soleil. Rien... rien d'autre.
J'ouvre les yeux lentement, une mosaïque de taches de couleurs devant moi, une infinité de goutellettes colorées, grises, jaunes, vertes. Et rien qui ne te ressemble.
Peu à peu le flou se dissipe, les goutellettes se rassemblent pour former une image : l'herbe humide et jaunie, le ciel gris. Et rien qui ne te ressemble.
Obligée d'accepter ce qui était déjà une certitude. Se rendre à l'évidence que tu es parti, avant même de s'être relevée et d'avoir regardé aux alentours si tu n'y étais pas.
Tuer le dernier espoir ou bien le garder encore un instant, juste un court instant, croire que tu es là, tout près. Prêt à me prendre dans tes bras dés que je me réveillerais.
Une boule au ventre, dernier angoisse, peur de cette solitude que j'avais pourtant supporté toute ma vie avant, sans m'en rendre compte. Mais maintenant...

Je roule sur le dos, allonger dans l'herbe fraîche, mes longs cheveux dégoulinants comme un ruisseau, ma robe s'étalant nonchalamment, je regarde le ciel. La brume est montée si haut qu'elle s'est emparée du bleu, cache le soleil, qui face à moi et malgré les nuages, m'aveugle. Il réchauffe légèrement ma peau, encore un peu.
Mais toujours pas de traces de toi.
Je suis seule, à moins que...

J'essaye de saisir ton visage une dernière fois, sans cesse il s'eloigne, fuit. Insaisissable.
S'il n'y avait que mes yeux qui te cherchaient...
La châleur de ton corps, ta voix grave, ton odeur, ton regard posé sur moi, prononcer ton...
Je ne connais même pas ton nom !
Et de tout cela, je ne sens rien, je ne sens despérément rien.
Le souffle du vent, son chant, je ne l'écoute pas. La beauté des paysages, je ne les regarde pas. La douceur de l'herbe, de la terre sous moi, je n'en veux pas.
Mon visage est celui d'un fantôme, perplexe et vide, sans émotions.
Même pas une larme pour montrer ma peine et mon désarroi, même pas un sourire en souvenir de cette nuit.
Prète enfin à achever cette espoir qui me torture plus qu'il me donne envie de vivre, je me relève et me tourne vers les arbres, vers là où tu es partis.
Toujours inexpressive.
Désespérément inexpressive.
Je m'imagine courir à ta recherche, pleurer, crier, te haïr, te trouver et te frapper de rage, un coup de poing sur la poitrine avant de m'effondrer au sol... mais rien, je ne fais rien.
Exaspération. Je voudrais me secouer, me donner une claque, n'importe quoi qui me ferais réagir.
Mais j'en suis incapable.
Tu as emmené une partie de moi avec toi, laissant sa place à la peine.
Tu as aussi laissé un peu de toi même, logé dans le creu de ma poitrine, il me pousse à rire, être heureuse, se contenter de la beauté de cette nuit et reprendre le cours de ma vie.
Mais cette vie en est nécéssairement bouleversée...

Je pourrais courir à ta recherche, ne pas te laisser fuir, peut-être même que tu n'es pas encore loin et que tu me vois, là où tu es.
Mais je n'en ferais rien, tu avais raison, et tout ça; ce n'était que des rêves d'enfants.
Je respire un grand coup, à plein poumon.
Je fixe les arbres qui bougent dans le vent. Un dernier souffle d'adieu.
Ou d'au revoir peut-être ?
Ne me cherche plus sur les rives du lac, je n'irais pas. Ne viens pas ici, tu ne m'y trouveras pas. Mais sur les champs de batailles, à massacrer nos amis respectifs, nous nous retrouverons certainement, perspective amer d'un réalisme morbide.
La guerre, elle, continue inlassablement, des êtres naissent en son sein et meurent par elle. Depuis déjà longtemps, et pour longtemps encore.
Amant nous ne sommes pas. Ennemis, nous ne sommes pas non plus. Qu'importe ta couleur, l'homme l'emporte à mes yeux. Je ne pourrais prononcer formules contre toi, tu ne pourras planter ton épée dans mon coeur... il t'appartient déjà... et quel crime encore pire tu pourrais commettre en faisant cela !

Les nuages craquent sous le poids de l'eau, la pluie se deverse sur moi, rideau d'eau qui dégouline le long de ma peau et du tissu de ma robe, l'imbibe peu à peu, mes cheveux qui se collent à mon visage, mes épaules et ma nuque, et ce nouveau son qui chante avec le vent.
Averse soudaine, qui efface toutes traces de toi, toutes ou presque...

Lave mes péchès, dessine les larmes qui manquent à mes yeux.
Demain. Feindre l'indifférence le jour. Pleurer toutes les larmes de mon corps la nuit.
Tristes et solitaires nuits...
Lassantes et pénibles journées...

Sous la pluie qui efface peu à peu ton passage et ton visage, ton sourire, ton regard qui s'éloignent et se perdent à l'horizon et que ma mémoire ne retrouve plus. Mais...

Presque imperceptible et subtile changement.

Cadeau d'adieu, cadeau qui nous unit à jamais, cadeau qui me protège de ta lame.
Signe que cette nuit anodine va changé une vie, peut-être deux.
Signe que nous nous reverrons malgrés tout.
Une main poser sur mon ventre... La lune en a décidé ainsi.
Fruit de notre union, de la symbiose de nos corps qui est allée jusqu'à la fusion de nos cellules.
Je peux le sentir.

Et je l'imagine déjà, courant sur les rives d'un lac, souriant, vers les bras de son père.
Son beau regard si semblable au mien, se détournant vers moi une fois dans tes bras, un grand sourire sur ses lèvres. Il a ton visage, tes cheveux rebelles. Un ange brun dans les bras d'un inconnu que le temps use.
Un geste de la main, auquel je répondrais avant de retourner sur mes pas.
Et je vous laisserais seuls lors de belles journées ensoleillées, loin des batailles, à l'abris des regards, n'ayant pas ma place à tes côtés.
Et je le chérirais comme je t'ai aimé, au nom de cette nuit, au nom de la liberté à laquelle nous aspirons.
Il sera symbole d'espoir, d'union, de paix.
Le jaune sera sa couleur, mélange de rayons verts et bleus. Verts et bleus comme nos drapeaux, comme nos yeux.
Il sera aussi le symbol de l'injustice.
Cet enfant, qui m'obligera à avouer ma traîtrise, à parler de cette nuit aux miens...
Et je resterais, pour toi, cette inconnue d'une nuit dont personne ne connaîtra l'existence.

A comtempler le visage de ton fils en souvenir du tien, d'une souffrance suit une joie.

Et je repars à travers les arbres, loin de tout ça, l'averse passée, vers mon campement, avec notre enfant, notre fils.
Pour l'instant, je ne dirais rien. Le temps d'accepter ma peine, le temps de trouver les mots, le temps de comprendre ce sentiment qui m'était encore inconnu...

Et il faudra que je te trouve, que je te dise. Car tu ne sais pas, tu ne peux pas savoir.

Ne fais pas de bêtises, beau chevalier...


~ THE END ~


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